Parkinson est une maladie neuro-dégénérative qui touche plus de 200 000 personnes en France dont on ne connaît pas la cause. Pour autant, malgré les soins palliatifs, la qualité de vie des personnes qui en souffrent est lourdement affectée, car il n’existe pas encore de traitement pour freiner sa progression. 

Nombre des personnes atteintes de la maladie de Parkinson se tournent vers solutions naturelles comme l’huile de CBD. La molécule non-psychoactive issue du cannabis aide-t-elle à soulager les symptômes de la maladie ? Pourrait-elle constituer, un jour, un traitement efficace ? C’est ce que nous vous proposons de découvrir.

Table des matières

Parkinson : causes, symptômes et traitements

Depuis sa découverte en 1817 par James Parkinson, le corps scientifique a fait de nombreuses avancées permettant de comprendre les mécanismes de la maladie et de proposer des traitements palliatifs adaptés. 

Mais il reste encore beaucoup à apprendre, notamment, comme nous le verrons un peu plus loin dans notre article, le lien entre CBD et Parkinson.

Qu’est-ce que la maladie de Parkinson ?

Comme nous l’avons mentionné, Parkinson est une maladie neuro-dégénérative, c’est-à-dire qu’elle affecte progressivement le fonctionnement du système nerveux

Plus précisément, Parkinson est caractérisé par la destruction de neurones bien spécifiques, les neurones à dopamine, situés dans la substance noire du cerveau, au niveau du tronc cérébral [1]. 

La dopamine est un neurotransmetteur impliqué dans de nombreux mécanismes psychiques comme la gestion des humeurs, mais aussi le contrôle des mouvements, en particulier les mouvements automatiques, que l’on exécute sans réfléchir.

Le déficit en dopamine est à l’origine de nombreux symptômes moteurs et psychologiques (Cf. prochain paragraphe), mais le corps scientifique ignore encore ce qui provoque la destruction de ce neurotransmetteur. Il se pourrait qu’il y ait une explication génétique, ou des facteurs environnementaux aggravants, comme l’exposition prolongée à certaines substances nocives.

Quels sont les symptômes ?

Le diagnostic de Parkinson repose sur l’observation de 2 des 3 symptômes majeurs de la maladie : 

  • La lenteur des mouvements (akinésie) ; 
  • La rigidité musculaire et articulaire ; 
  • Et enfin, les tremblements au repos. 

Comme de nombreuses maladies neuro-dégénératives, les symptômes de Parkinson varient d’une personne à l’autre, d’autant que nombre d’entre eux sont en réalité des effets secondaires provoqués par les traitements. 

Quoi qu’il en soit, en plus des troubles moteurs susmentionnés, les personnes atteintes de Parkinson souffrent également de plusieurs troubles qui peuvent être  :

  1. Cognitifs : baisse des capacités de mémoire, troubles de l’attention,  ralentissement de la pensée, etc. ; 
  2. Psychologiques : dépression, apathie et anxiété, entraînant des troubles du sommeil et une fatigue chronique. 

Ces symptômes apparaissent lorsque la 50 à 70% des neurones à dopamine sont détruits. La phase asymptomatique de la maladie peut ainsi durer plusieurs années, et le diagnostic est rarement posé avant 50 ans.

Bon à savoir 

Attention à ne pas confondre la maladie de Parkinson avec la maladie d’Alzheimer. La première n’affecte pas les capacités intellectuelles, tandis que c’est le cas de la seconde. Pour en savoir plus, consultez notre dossier CBD et Alzheimer.

Quels traitements contre Parkinson ?

Du fait que la maladie se manifeste différemment d’une personne à l’autre, il existe plusieurs traitements, que ce soit en termes d’action thérapeuthique ou de posologie. En revanche, dans tous les cas, il est recommandé de pratiquer une activité sportive régulière. 

On distingue deux types de traitements pour Parkinson : 

  1. Les médicaments qui ont pour objectif de combler le déficit en dopamine. Le Lévodopa (ou L-Dopa) est le plus puissant d’entre eux, il permet d’améliorer les troubles moteurs, mais il n’est pas efficace sur les autres troubles (de l’humeur notamment) et il crée une accoutumance obligeant à augmenter la dose tout au long du traitement ; 
  2. Les agonistes dopaminergiques qui imitent l’action de la dopamine au niveau des neurotransmetteurs. Son action est plus large que le L-Dopa, car il peut aussi améliorer les troubles de l’humeur comme la dépression. Cependant il peut aussi empirer l’état émotionnel et provoquer des troubles du comportement. 

Le traitement de la maladie de Parkinson diffère d’un patient à l’autre également en termes de mode d’administration et de dosage : 

  • La pompe apomorphine : agoniste dopaminergique injecté par voie cutanée via une seringue. Délivre le médicament du matin au soir en période off ; 
  • Le stylo apomorphine : permet à la personne de s’injecter le médicament pour une action rapide
  • La pompe à dopamine : le médicament (Duodopa) est contenu dans une sonde placée directement dans l’intestin grêle .

Le CBD peut-il soulager les symptômes de la maladie de Parkinson ?

Les cannabinoïdes synthétisés dans le cannabis (dont le CBD), ont la capacité de se lier à certains de nos neurotransmetteurs, ceux qui font partie de ce que l’on appelle le système endocannabinoïde

Il reste encore beaucoup à apprendre au sujet du système endocannabinoïde, mais on sait qu’il participe au maintien de l’équilibre au sein de notre organisme, tant au niveau du système nerveux que du système immunitaire. 

Et c’est pour cela que le CBD, le THC et les autres cannabinoïdes font l’objet de nombreuses études. Parmi celles-ci, certaines portent sur un possible traitement de la maladie de Parkinson au CBD. 

Études réalisées concernant le CBD et ses effets sur la maladie de Parkinson

Le Dr. Ethan Russo (neurologue et spécialiste du système endocannabinoïde) a compilé les résultats d’une vingtaine d’études menées au sujet du potentiel thérapeutique du CBD sur les personnes atteintes de Parkinson. 

Malgré des conditions d’expérimentation parfois discutables, les observations formulées sont extrêmement encourageantes, dès lors que dans la majorité des cas, les malades traités avec du CBD et/ou du cannabis médicinal rapportent une amélioration significative de leur état de santé [3][4] : 

  • 300 mg de CBD/jour améliore significativement la qualité de vie des patient·e·s ; 
  • 0,5 g de cannabis aident à diminuer les tremblements et améliorent la qualité du sommeil ; 
  • 150 mg d’huile de CBD prise pendant 4 semaines consécutives permettent de réduire l’intensité des symptômes psychiques (dépression, anxiété, apathie, etc.) ; 

Entre 75 et 300 mg de CBD par voie orale permettent d’améliorer la qualité du sommeil (phase REM) des malades de Parkinson.

Illustration mains CBD et parkinson

Action du CBD sur les symptômes de la maladie

Pour résumer, le CBD pourrait agir favorablement sur certains symptômes de la maladie de Parkinson : 

  • Réduction des tremblements : bien que l’on ne sache pas exactement comment, il semblerait que le CBD ait une action positive sur les tremblements provoqués par Parkinson ; 
  • Diminution de l’état dépressif et de l’anxiété : le CBD agit en effet sur la synthèse de sérotonine, une hormone clé, qui régule entre autres nos humeurs. (Pour en savoir plus, n’hésitez pas à consulter notre dossier CBD et anxiété)
  • Amélioration qualité du sommeil : le niveau de sérotonine est également décisif pour favoriser un sommeil de qualité. La prise de CBD aide donc potentiellement à mieux dormir, réduisant la fatigue chronique dont souffrent les personnes atteintes de Parkinson, mais aussi l’irritabilité, l’apathie, et autres états émotionnels liés au degré de fatigue d’une personne. (Pour en savoir plus, lisez notre dossier CBD et sommeil)

Le CBD peut-il ralentir la progression de Parkinson ?

Le CBD peut potentiellement soulager les symptômes de Parkinson sans effets secondaires et sans effet d’accoutumance.  Mais pourrait-il également freiner la progression de la maladie ? C’est ce que suggèrent certaines études.

Régulation du taux de dopamine

Comme nous l’avons expliqué en début d’article, la maladie de Parkinson est principalement provoquée par un déficit en dopamine. C’est d’ailleurs pour cela que les traitements actuels ont pour objectif de combler cette carence. 

Une étude  [5] a récemment permis de découvrir que le CBD agit sur les neurotransmetteurs GPR6 et GPR3. Ces deux neurotransmetteurs, situés entre le cortex et le tronc cérébral, jouent un rôle essentiel dans les fonctions cognitives et motrices et sont la cible de nombreux traitements contre Parkinson. 

GPR6 et GPR3 pourraient en effet stimuler la synthèse de dopamine, et donc,  réduire la progression de la maladie. De par le fait, le CBD pourrait, un jour, devenir un traitement naturel contre Parkinson.

Illustration mains parkinson

Action anti inflammatoire dans le cerveau

Dans un cerveau atteint de Parkinson, plus les neurones à dopamine sont endommagés, et plus la réaction inflammatoire est forte, ce qui aggrave le processus de neurodégénération et intensifie la progression de la maladie. 

En cela, un traitement au CBD pourrait être intéressant. En effet, certaines études suggèrent que la molécule est capable de diminuer la réponse inflammatoire dans le cerveau via son action sur le système immunitaire :  

Une étude menée sur des porcs  [6] a notamment permis de montrer que le CBD inhibe l’action des cytokines (des agents du système immunitaire) et du glutamate (un excitateur des neurones) ; 

Par ailleurs, la recherche sur des patients atteints d’épilepsie (une maladie neuro dégénérative qui provoque elle aussi une inflammation du cerveau) a permis de montrer l’efficacité potentielle du CBD pour diminuer l’inflammation au niveau des synapses. [7]

Comment utiliser l’huile de CBD contre la maladie de Parkinson ?

Comme nous venons de le voir, le CBD pourrait, un jour, être prescrit comme traitement contre Parkinson. Mais pour l’instant, les données sont insuffisantes et des études supplémentaires sont nécessaires. 

Si vous souhaitez tester les effets du CBD, nous vous recommandons d’en parler à votre médecin·e, car il peut y avoir des interactions avec votre traitement en cours. Nous ne cautionnons pas l’auto-médication. Les conseils ci-dessous ne remplacent bien évidemment pas l’avis d’un professionnel de la santé.

Choix de l’huile de CBD

Notre premier conseil d’achat est de choisir une huile de CBD de qualité : 

  • Fabriquée en France, à partir de fleurs cultivées de manière biologique, sans pesticides ; 
  • Accompagnée de résultats d’analyses de laboratoire, afin d’apporter la preuve de sa pureté, mais aussi de la concentration en cannabinoïdes. 

Et puis, parmi toutes les formules qui existent, dans le cadre du traitement de Parkinson nous recommandons une huile full spectrum, car elle contient tous les cannabinoïdes (THC à moins de 0,3%). En effet, ce type d’huile vous permet de profiter de l’effet d’entourage, c’est-à-dire, d’une action synergique des cannabinoïdes.

Quel dosage ?

Il est toujours un peu délicat de recommander un dosage ou un posologie, car l’huile de CBD n’est pas considérée comme un médicament, et puis cela dépend de tout un tas de facteurs inhérents à chaque individu (âge, poids, historique médical, etc.). 

Par ailleurs, dans le cas précis de la maladie de Parkinson, la question du dosage est particulièrement épineuse, car les symptômes se manifestent de manière singulière. 

C’est pour ces raisons-là que nous conseillons de commencer par une huile de CBD peu concentrée (entre 5 et 10%) à raison de 3 à 5 gouttes par jour. Si aucun effet n’est observé au bout d’une semaine, il est possible d’augmenter la dose. Mais nous le rappelons : demandez conseil à votre médecin·e.